Cette maison est traditionnellement connue comme la maison natale de Monseigneur Pigneau de Béhaine, appartenant à sa famille depuis plusieurs générations. L’existence de cet édifice est connu dès 1628 par un acte de vente. L’édifice actuel présente une élévation datable du 17e siècle avec des remaniements qui sont vraisemblablement intervenus au 18e siècle, en particulier les ouvertures cintrées à entourage de brique de l’élévation sud. Aucun décor de cette période ne semble avoir subsisté.
La maison est vendue en 1823 et devient le presbytère paroissial. Un plan linéaire de la maison et de ses dépendances, daté de 1823, est effectué à cette occasion.
Déclaré insalubre en 1862, et menacé d’abandon, l’édifice est restauré, à la suite de son achat par l’abbé Jules Jardinier qui veut en faire un lieu de pèlerinage. A la suite d’une souscription, il acquiert l’édifice le 12 mars 1865, et cela pour 3 525 francs. Il entreprend de faire réaliser la façade occidentale, dans un style néo-gothique portant un décor de sculpture avec en particulier les armoiries de monseigneur d’Adran, le montant de ces travaux s’élève à 20 000 francs. Elle porte la signature ” Lecompte, André Liesse “. La maison est aussi dégagée du cimetière paroissial qui l’entourait alors.
Un premier embryon de musée est alors mis en place. L’abbé Jardinier fait installer dans la grande salle du haut les garnitures architecturales constituées de toiles peintes qui sont toujours en place. Les lambris de revêtement de cette même pièce semblent également être des éléments de remploi. En 1875 la donation de cet immeuble est effectuée au profit du conseil de fabrique de l’église. Celle-ci met en location la maison, au profit des religieuses de l’école. L’édifice est placé sous séquestre en 1905.
En mai 1910, à la suite d’un projet de destruction de l’édifice, André Salles, ancien inspecteur des Colonies, intervient auprès de M Le Myre de Villers pour entreprendre le rachat de la maison. L’édifice est acquis en 1911 par la Société de Géographie de Paris qui constitue alors la collection et aménage les espaces intérieurs. L’acte de vente est passé le 7 mars 1911 à Hirson entre André Salles, représentant la Société de Géographie de Paris, et l’administration des Domaines. Cette acquisition bénéficie de subventions du gouvernement général de l’Indochine et de souscriptions privées. En novembre 1910, le sous-directeur d’Etat des Beaux-Arts accepte de faire classer l’édifice au titre des monuments historiques, mais le 13 janvier 1911, l’administration ne semble plus vouloir classer la maison, à l’exception faite de la façade. Dans les faits, aucune mesure de protection ne sera effectivement prise. La restauration de l’édifice est entreprise par l’architecte Bertoue.
Le musée est inauguré le 1er juin 1914.
Du 25 au 28 juin, la Société expose les objets rassemblés pour constituer le fonds des collections, auxquelles s’ajoutent des oeuvres appartenant à des collections privées.
En 1953, la Société fait don de l’édifice et des collections à la commune d’Origny-en-Thiérache.
Sources : Plateforme Ouverte du Patrimoine, Ministère de la Culture.
Page mise à jour le 27/01/2021.