La vannerie

Pendant des siècles, Origny fut l’un des plus grands centres de vannerie.

Les vanniers de Thiérache étaient connus pour la finesse de leur travail et l’élégance de leurs réalisations. Ils ont façonné la réputation du territoire dès le début du XIXème siècle.

La terre de Thiérache est propice à la culture de l’osier, récolté surtout dans la vallée du Ton.

Pour travailler les vanniers coupaient les tiges, dans le sens de la longueur, avec un fendoir, pour obtenir des éclisses (brins d’osier très fins).

Encore au début du XXème siècle jusqu’aux années 60, des manufactures importantes, comme les maisons Dessons, Tirot et Larmuzeaux, Coste-Folcher, Boudinet, employaient à domicile, presque toute la population aurinienne et des villages alentours. Les objets étaient vendus en France et aux colonies françaises, mais aussi à l’étranger: Angleterre, Espagne, Suisse, Amérique du Nord et dans certains pays d’Amérique latine.

 

Dans les années 50, la vannerie aurinienne offrait un très beau stand aux visiteurs du Salon des arts ménagers, qui pouvaient admirer les plus raffinées et ingénieuses réalisations des ouvriers de notre terroir.

Le 25 janvier de chaque année les patrons vanniers et leurs ouvriers honoraient leur saint patron Paul. Cet événement donnait lieu à une grande fête, inaugurée par une messe célébrée dans l’église d’Origny, qui pour l’occasion était magnifiquement décorée de guirlandes de corbeilles et paniers tressés.

 

Le travail de l’osier et du rotin reçoit le coup de grâce avec la concurrence des produits venus d’extrême orient, se vendant à des prix dérisoires et surtout avec l’apparition du plastique qui détrônera vite les objets en osier.

Vous pouvez admirer les plus belles pièces de la collection Tirot, conservées au musée de la vie rurale de Saint-Michel.


Établissements Leclerc :

Photos aimablement transmises par Eric Leclerc. Merci à lui.


Page mise à jour le 26/01/2021.